Tu pourrais me passer ....? [P.V]

Invité

Je marchais silencieusement dans les corridors en direction de la Grand Salle.Cette longue et morne journée de cours m'avait épuisée,mentalement.Mon ventre gargouillait furieusement,réclamant sa dose d'énergie.Je m'efforçais de me pas y penser,car plus j'y pensais,plus j'avais faim,et plus j'avais faim,plus j'étais de mauvaise humeur.
C'est en grognant sur les autres que je traversa les couloirs et escaliers pour enfin arriver à la Grande Salle.Celle-ci était pleine à craquer,c'était à se demander si il resterait assez de place et de nourriture pour tous.Bah en fait,ces stupides petits elfes de maisons devaient avoir fait assez de nourriture,pour le salaire qu'on leur donnait!Surtout pour un elfe de maison!Non mais!Un elfe ne devrait pas être payé!Qui était l'imbécile qui avait demandé cela?En plus,ils sont logés et nourris!Pfff...Bref,je préfère ne pas y penser,sinon je sens que je vais égorger deux ou trois élèves tout de suite,maintenant!
De ma démarche droite et assurée,je me dirigea en direction de la meilleure table de tous ;celle des Serpentards.Une nappe,couleur verte foncée,ornée d'un contour en or,avec un peu partout,l'enseigne de Serpentard,était disposée sur la longue table de bois brun massif,qui devait bien avoir au moins plusieurs décennies! Le repas du soir était servi dans de beaux plats en argent et or,décorés de Serpents au regard féroce ou tout simplement de lignes droites au reflet vert.Au milieu de la table et au dessus,un énorme tissu,d'au moins 2 mètres de largeur et 4 de hauteur de couleur encore une fois vert,avec l'enseigne colorée de la maison de Serpentards,décorait gracieusement le ciel bleu gris du plafond.Le contour de l'énorme tissu était fait d'or,ce qui donnait un aspect plus noble à l'enseigne.C'est fièrement que j'admirais cette belle table.Peut-être était-ce une belle table,mais il n'y restait plus aucune place de libre.En fait,la seule qui restait était entourée de petits de premières,avec qui je n'avais aucunement envie de me retrouver pour manger.En cherchant des yeux une connaissance qui aurait pu me céder sa place,je vis,à quelques mètres sur ma gauche,un mec de mon âge,gros,costeau,les cheveux noirs et l'allure totalement débile qui se levait pour partir je ne sais où.Son visage qui possédait quatre magnifiques mentons de graisse,qui était tout sale de sauce tomate.Je fis une grimace en le voyant.L'idée de m'assoir où auparavant,il avait dû manger comme porc me dégoutait assez.J'eus presque l'envie d'aller m'assoir avec les premières,mais penser que ma réputation en souffrirait me fit rapidement changer d'idée.D'un pas décidé,et affamé,j'allas m'assoir à sa place.Malheureusement pour moi,un autre type du même genre était assis à ma droite,et dévorait tout ce qui se trouvait à proximité.Mais heureusement,une connaissance était assise devant moi,et elle se mit à papoter avec moi,tandis qu'elle achevait son repas.Je lança un regard aux plats devant moi;il n'y avait plus rien,excepté un bol de salade fraîche auquel personne n'avait touché.Je m'en empara,trop affamée pour faire ma difficile,et m'en servit une assiette.Ensuite,cherchant des yeux quelque chose à boire,je vis à ma gauche un pichet de jus de citrouille quasi vide.Il en restait pour au moins un verre.Mais le pichet,étant trop éloigné de moi pour pouvoir m'en emparer,je pensa demander à quelqu'un de me le passer.En espérant que personne n'avait vu le pichet avant moi.
Je tapota de mes doigts fins l'épaule d'un grand blond,qui me disait vaguement quelque chose,assis à ma gauche,tout près du pichet tant convoité.Il semblait en grande discussion avec un garçon,mais je ne m'en formalisa pas,me disant que c'était plus important de me passer le pichet.

-Tu pourrais me passer le pichet de jus de citrouille? lui demandais-je d'un ton neutre mais assuré.

Admin » Préfet » BI » Mangemort

« Malefoy par ci, Malefoy par là, ils peuvent pas me lâcher un peu ! »

Fulminant, le noble Serpentard retira sa cape, l’accrochant avec soin dans son armoire, inutile de s’en accommoder pour le diner à venir, et puis, qui oserait lui faire une quelconque remarque ? Pas Ombrage en tout cas, qui depuis le début de l’année se montrait particulièrement aimable avec lui, un avantage, mais écœurant, elle se rendait tellement ridicule cette vieille bique, réduite à vouloir partager du temps avec l’héritier Malefoy dans l’unique but de s’attirer les faveurs de son père, vive le vieux procéder… Elle n’avait d’ailleurs pas cesser de l’appeler aujourd’hui, un rapport quand aux trouvailles de la BI, un thé (que Drago avait poliment refusé, facile pour lui de se la jouer parfait petit élève) et enfin, aide à la fin d’un cours, dans le genre prof collant, elle était parfaite, trop d’ailleurs…

Ajoutez à cela quelques élèves cherchant à s’attirer ses faveurs à lui en jouant les faux jetons (dont l’héritier Malefoy ne se prive pas d’abuser, c’est si bon d’être admirer), et voilà en gros la journée passée par Drago, inutile d’ajouter donc, qu’il ne fallait pas trop le chercher dans la soirée, il lui tardait même de retrouver Pansy et de rester un moment avec elle, à se faire masser le crâne comme elle sait si bien le faire.

« On va manger Malefoy ? »

Crabbe. Resserrant le nœuds de sa cravate, le blond suivit son acolyte jusqu’à la grande salle, se dirigeant à la table des Serpentards, ne se gênant pas pour bousculer un élève d’une autre maison sur son passage, qu’il se bouge lui. Soupire de satisfaction lorsqu’il vit les mets affluer sur la table. Salades variées, poulet frits et pommes de terre, de quoi ravir les plus gourmands, et en parlant de gourmand, il y en a deux qui n’avaient pas perdu de temps, et après on se demande comment ils ont pu devenir imposants ces deux lourdauds…

On s’adressa alors à lui. Voix féminine, il s’agissait d’une voisine de table. En bon Malefoy, lui donnerait-il son pichet, étant donné qu’il s’agissait là d’une élève de sa maison ? A croire qu’il y en a qui croit au père Noël.

« Il n’y a pas écrit Elfe de maison sur ma tête, lèves toi et prends le, tu as des jambes et des bras à ce que je sache »

Bah, n’a-t-on pas dit plus tôt que l’humeur de Drago n’était pas des meilleures aujourd’hui ? Comme d’hab j’avoue, en fait, de bonne ou de mauvaise humeur, Drago ne serait pas Drago sans ses éternelles répliques cinglantes. Ajoutons à cela qu’il n’avait même pas lever la tête de son assiette, pour quoi faire après tout.