Etrange retrouvaille (Pv-Nodoka)

- C’est Nodoka. C’est la petite fille du monsieur dont je t’ai parlé. Montre lui tes jouets, mais pas de bêtises

- Je suis Léopold Dante, dernier de la noble lignée des Dante. Mais tu peux m’appelé Léo

- Salut Nodoka.

La vie est une bataille, une succession de rudes combats épuisants. Durant notre séjour sur Terre, nous ne cessons de croiser le fer avec les autres. Nos amis, nos ennemis, nos supérieurs… Lors de ces affrontements, nous donnons toujours le meilleur de nous même, et malgré les échecs et les embûches, tous espérons pouvoir ressentir une fois encore le goût de la victoire. Un goût si délicieux que certains feraient tout, et même le pire, pour l’obtenir. Cependant, ce jour-là, une jeune femme était certaine qu’aujourd’hui, elle devrait se contentait du goût médiocre que laissait la vague impression de suffisance quant à son devoir de métamorphose, qui, n’ayons pas peur de le dire, était passablement pitoyable… Nodoka était depuis plus d’une demi-heure dans la salle commune essayant de terminer tous ses devoirs. Histoire d’être tranquille et de passer sa journée avec Malou à faire des bêtises. Choses qui devenaient courante ses dernières semaines. Depuis plusieurs semaines déjà il faisait une chaleur difficile à supporter à Poudlard. C’est pour ça que contrairement à habitude Nodoka était installé à une table de la salle commune, les élèves étant tous dehors pour profiter du soleil. Les minutes passèrent et la jeune Coréenne s’estima enfin satisfaite de ce qu’il y avait sous ses yeux.

Après tout ce travail acharné, la jeune femme avait le droit à un repos bien mérité. Décidant de partir à la recherche de Malou, elle prit son violon et sortit dans le parc. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup trop a son goût, elle qui détestait la foule. De plus, elle ne trouvait même pas Malou, en réfléchissant la jeune Coréenne se souvint que sa meilleure amie avait cour de Botanique a cette heure-ci, pour ne sait qu’elle raison. Nodoka avait beaucoup trop chaud sous ce soleil ardent, après tout sa peau d’ivoire n’était pas habituée. Mais un peu près tous les coins d’ombre étaient pris. Nodo passa et repassa dans les allées cherchant désespérément un coin d’ombre, quand enfin elle en trouva un de libre, sous un arbre. La jeune femme s’assit tranquillement, posa délicatement son violon à côté d’elle et sortit une bouteille d’eau de son sac, instrument indispensable avec cette chaleur. Après s’être désaltéré, elle regarda autour d’elle et put constater qu’elle était assez isolée des autres élèves et cela la ravit. Elle regarda alors en face d’elle et son regard se fixa sur un jeune homme qu’elle connaissait plus que bien. Un garçon qu’elle appréciait énormément, mais qui les avait abandonnés elle et Malou depuis maintenant un an, le trio ne s’était plus adressé la parole.

À vrai dire, Nodoka avait formellement interdit à sa best de s’approcher de ce « connard » de Léo, comme elle l’aimait a l’appeler maintenant. Elle ne voulait plus avoir à faire a lui, surtout depuis ce qu’il avait fait, ou plutôt ce qu’il n’avait pas fait pendant les vacances quand Maëlis se faisait persécuter. Elle avait beau trouver toute sorte d’excuses, sa présence lui manquait, sa bonne humeur, son entrain et ce sourie sincère dont seul un petit cercle avait le droit dont elles. Après tout, quand elle avait été trimbalée avec son grand-père, il l’avait toujours accueilli chez lui, il avait été son premier ami ici. Et elle lui en voulait de l’avoir abandonnée par-dessus tout. Se détournant du jeune homme, Nodoka sortit une photo qu’elle avait regardée mainte fois en pleurant, Maki. Posant la photo en face d’elle, la jeune Coréenne sortit son violon. Nodoka saisit son archet, se mit debout, cala son violon contre sa joue et commença à jouer. Nodoka venait a peine de commencer sa mélodie préféré qu’une voix l’interrompit, une voix qu’elle aurait reconnu entre mille. Elle ouvrit doucement les yeux et regarda la personne ne face d’elle qui venait la saluer. Des remarques plus qu’acerbes les unes que les autres lui vinrent a l’esprit, mais elle se contenta d’un seul mot, qui voulais tout dire.

-Pourquoi ?

[Je joue du violon depuis que je suis toute petite, donc tu le sais et tu connais Maki, mais tu ne sais pas ce qu’il lui est arrivé

- On sera ami pour la vie, hein Nono ?

- Parce que il y un moment ou l’on souhaite ne plus vivre la même vie. Qu’on voudrait oublier notre enfance parce que c’est elle qui a fait de nous ce que nous sommes, et que nous n’aimons pas forcement ce que nous sommes. Parce que la vie te donne toujours une chance de recommencer, et que pour la saisir il faut faire des sacrifices.

- C’est bon je sais, que la vie est injuste mais qu’on doit s’y faire. Et qu’on ne vit pas tous dans des contes de fées, qu’on n’a pas tout ce qu’on méritait. Mais j’ai compris que ce n’était pas raison pour abandonner… Pardonne-moi.

Un seul mot qui pouvait résumer tout ce que la jeune femme ressentait. Tristesse, amertume, rancœur, amour, tant de sentiments contradictoires et qui pourtant exprimait ce qu’elle ressentait envers ce jeune homme. Des sentiments qui au fil du temps s’étaient affirmé ou au contraire s’estompait. Des sentiments qui faisaient couler ses larmes, la nuit dans son lit.0Parce que malgré tout ce que l’on peut dire les souvenirs ne s’effacent pas. On n’oublie jamais rien, on apprend à vivre avec, même si cela est éprouvant. Et Dieu sait que cette séparation est bien éprouvante pour la bleu et noir. Léo, son Léo c’est toute son enfance, c’est une partie d’elle-même. Qu’elle pleure, qu’elle rie, qu’elle soit malade ou en bonne santé, il était là, il lui tenait la main devant chaque épreuve. Il l’aidait à les surmonter, à être forte. Ce qu’elle est devenue aujourd’hui elle lui doit. Malgré son passé, elle lui a ouvert son cœur, lui a accordé sa confiance, lui a offert ses sourires. « Amis pour la vie » tu parles quel beau mensonge. Donner sa confiance à nouveau, entièrement, elle n’est pas prête de recommencer. Si tu savais Léo, comment cette jeune femme devant qui parait si forte, si indifférente, est meurtrie. Il y a tellement de choses que ce cœur enferme à double tour, car la faiblesse d’un homme est celle qu’il aime. Perdre la confiance de quelqu’un c’est quelque chose, la regagner en est une autre. Surtout quand il s’agit d’une Shinobu, ce n’est pas pour rien qu’elle en est l’héritière.

Nodoka posa son violon, ramassa la photo de sa sœur qui lui fit un sourire et la ramassa dans son sac. La jeune femme écouta d’une oreille distraite la réponse formulée par Léo. À vrai dire, celle-ci l’intéressait peu. Mon pauvre Léo il t’ne faudra plus, beaucoup plus pour qu’elle ne daigne t’adresser un simple mot chaleureux. As-tu déjà ressentit une envie de te venger de tout ce qu’on a pu te faire subir dis-moi, en connaisseur de cause je te dirais que c’est ce que ressent notre jeune Coréenne a l’instant précis. Te faire du mal, juste pour que tu prennes conscience de la douleur que ce cœur éprouve depuis que tu l’as brisé en mille morceaux. « Mon cœur je te l’ai offert sans condition, tu me l’a rendu en morceaux. Ce cœur qui prendra des années pour être a nouveau entier. Ce cœur que je ne te donnerais plus sans condition ». Dis-moi jeune homme tu rends tu comptes juste du mal que tu as fait, est-ce que ton pardon est sincère. Seras-tu capable de changer, d’avoir la patiente de regagner cette confiance, de supporter ses colères et surtout de sécher ses larmes. Tes choix ont été faits et ses sentiments ne sont qu’amertume. La demoiselle à la peau d’ivoire, leva ses yeux noir ébène et les fixa dans ceux de Léo. On pouvait voir dans ses yeux tous les sentiments qu’elle éprouvait envers ce jeune homme.

Sans daigner répondre au jeune homme, Nodo reprit son violon et entama un air que tous deux connaissaient plus que bien. Ces notes qui ont chaque fois que l’un d’entre eux était triste, montaient dans l’air, remplissant la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle voulait juste lui faire comprendre. « Tes mots je les ais entendu, mais je ne les ais pas acceptés. Le chemin sera long et semé d’embûches. Si tu le désires vraiment, « nous » reviendra peut-être un jour »
Nodoka leva son archet, un silence pesant se fit entre les deux personnes. La jeune femme voyait bien que le vert et argent attendait une réponse.

-Et le sacrifice s’étaient nous si j’ai bien compris… Tes excuses je m’en fous comme de l’an 40 et le pardon je ne te l’accorde pas Léo. Il ne suffit pas de revenir la bouche en cœur pour que tout soit réparé. Tu sais je ne suis pas celle qui ai le plus souffert dans cette histoire. Cette maison dans laquelle tu es valait-elle que tu sacrifiasses tes amies. J’en doute.

- Je pense que si tu avais choisis l’autre option, celle de me pardonner, ca aurait été mieux. Et pas que pour moi. Je ne sais pas ce qu’il y a eu dans ta vie, et je sais que tu ne me le diras pas. Mais un souci en moins ne t’aurait pas fait de mal.

La jeune femme ne savait plus vraiment quoi pensée, c’est vrai au fond d’elle, elle était heureuse que ce jeune homme lui adresse la parole. En effet cela faisait tellement de temps, que les deux jeunes gens passaient leur temps à s’ignorer, ne s’adressant même pas un regard quand ils se croisaient dans les couloirs. Nodoka détestait cette attitude qui était devenu la leur au fil du temps, eux pour qui l’amitié était le plus important. Satisfaire sa famille était-ce si important pour le jeune Serpentard, qu’il fallait en oublié ses meilleures amies. Nodoka n’était pas rancunière, juste qu’il fallait du temps pour gagner sa confiance et quand on la perdait il en fallait encore plus pour la regagner. Laisser une deuxième chance à quelqu’un était chose difficile à faire pour la jeune femme. De plus pour la jeune demoiselle, trouvait que les raisons de Léo n’étaient pas valable pour ce qu’il avait, ou plutôt pour ce qu’il n’avait pas fait. Il les avait abandonné Malou et elle dans une période ou elles en avaient le plus besoins. Une période ou l’amitié aurait été réconfortante, avoir quelqu’un a qui vous pouvez raconter vous problèmes. Quelqu’un qui vous réconforte, quand la pression devient trop forte, quand on n’arrive plus à supporter ce poids qui nous oppresse. N’avait-elle pas versé oh combien de larmes, en songeant qu’elle aurait aimé qu’il soit là pour elle. Qu’il la prenne dans ses bras, pour lui dire qu’il serait toujours là, lui murmurer a l’oreille qu’il ne l’abandonnerait pas, lui dire que lui il ne la prenait pas pour un monstre. La rassurer sur ce qu’elle était et surtout la soutenir dans tous ses moments, ou l’envie de vivre l’avait abandonné.

Tout ça n’était resté qu’un rêve, une belle illusion qui l’avait bercé. Un rêve qui s’était brisé, la ramenant à l’affreuse réalité, celle qui lui faisait verser tant de larmes. Toute ses fois ou elle rêvait d’être dans ses bras, qu’elle se réveillait brutalement constatant que tout ceci n’était qu’un rêve et qu’elle en pleurait de désespoir de rage. Alors toute cette tristesse, elle l’avait transformé en force. Un visage impassible, une démarche pleine de force, une silhouette qui imposait le respect, Nodoka s’était forgé une nouvelle image. Celle de la fille forte, que rien n’atteint, que rien ne blesse. Une future héritière impitoyable mais juste, une élève qui était discrète tout en étant connu de tous. Malgré sa maison, on savait qui elle était, après tout si le grand Drago Malefoy, lui adressait la parole c’est qu’elle en valait la peine. Une carapace, un mur armé qui la protégeait de tout ce qui l’entourait, un bunker dans lequel elle s’était enfermée, ne cherchant qu’à satisfaire sa famille et se préparant à en devenir la chef. Triste vie qu’on pourrait dire, mais Nodoka s’en accommodait très bien, elle ne voulait plus souffrir. Elle voulait qu’on la respecte, qu’on la craigne, qu’on la reconnaisse, elle voulait faire ses preuves auprès de sa famille et si cela impliquait d’être telle qu’elle l’était alors elle le ferait. A part Maëlis, Claire, Cloé et Priscilla, personne ne comptait pour elle. Léo elle s’efforçait de l’oublier, trop de souffrance était assigné à ce nom.

-Tu me fais rire Léo, pour cette maison qui n’en vaut pas la peine, pour cette satisfaction personnelle, tu nous as oubliés. Et pourtant tous tes prétendus amis, me connaisse, me respecte pour la plupart, car ma famille travaille avec les meilleurs, mais pour toi je n’étais pas assez bien, c’est sûr que trainer avec une Serdaigle, c’est la honte assurée. Même ta famille, reconnaisse ma valeur bien que je sois de sang mêlé, tout comme toi mon cher, mais pour toit être avec moi est une tare. Parfois je me demande si tu a un minimum de jugeote…

La jeune femme se tut, ramassa son violon dans son étui avant de reprendre :

-Les soucis personnelles n’ont pas leur place dans ma famille, surtout quand ils ‘agit de moi. Beaucoup de chose m’ont fait changé je te l’accorde, tu es l’une de ses choses. J’ai grandis contrairement a toi, j’ai compris mes obligations qui sont du a mon rang et je les appliques… Puis comment puis-je te pardonner la mal que tu a put faire a Maëlis… ?

- Je n’ai jamais rien fait à Maëlis.

-

Tu va voir Maëlis, elles sont super sympa mes amies. Et comme je t’aime, elle ne pourront que t’aimer !
Le petit Léo était si innocent à cet âge, il n’aurait jamais su ce qu’était une bande de filles jalouses et méchantes. Jamais il n’aurait pu comprendre, en voyant toute ses amies aux airs d’anges et aux voix douces capables d’une chose aussi affreuse.

-

Tu viens jouer Maëlis alors ?
Et c’était sous les encouragements du futur Serpentard que Maëlis suivit ce groupe de jeunes filles.
Léo n’avait su que le jour après ce qu’elle avait à Maëlis, il n’avait rien su faire. Certes, il aurait du se méfier de ses gamines qui étaient devenue, du jour au lendemain, les prétendues meilleures amie de Maëlis. Peut-être aurait-il du les suivre pour voir si tout se passait bien. Mais il n’avait rien fait de tout ça, à cette époque Léopold accordait une énorme confiance à ses amies, et jamais il aurait imaginé qu’elle puisse faire pareil. Pourtant il aurait du se méfier, quand au loin il avait entendu un cri, mais qu’est-ce qu’un bruit à côté du nouveau GTA qui venait de sortir. Ce n’était pas vraiment le jour le même que Léo avait été fautif. La seule chose qu’il avait fait de mal était de n’avoir rien dit quand son père qui avait demandé si Maëlis avait passée la soirée avec ses copines de classes, d’avoir continué à rire avec les coupables et, sans vraiment le vouloir, d’avoir donné victoires à ses gamines sans cœur.

- Tu ne peux pas m’en vouloir pour quelque chose qui a été pardonné depuis longtemps. J’ai fais ce qu’un gamin de douze ans croyait bon de faire, j’aurais réagis autrement si ca avait été maintenant. Je ne suis pas le méchant dans l’histoire, je ne suis pas ce petit crétin qui profite de chaque situation pour s’enrichir. Je ne suis pas fier de n’avoir rien fait quand elle s’est fait agresser, mais je n’ai rien fait pour qu’elle le soit. Je voulais juste que mes amies l’aiment comme je le faisais à l’époque. Si j’avais été ce monstre que j’ai l’impression d’avoir été quand tu me regardes, j’aurais encore et encore profité de Maëlis. Je sais très bien ce qu’elle ressent pour moi, et jamais. Non jamais je ne lui aie fait de mal. Je ne suis coupable de rien.

Léo reprit son souffle, il se sentit soudain bête. Il savait que Nodoka n’en avait rien à faire de ce qu’il pouvait dire. Tout ce qui sortait de la bouche du Serpentard semblait ne vouloir rien dire quand la Serdaigle le transformait à sa sauce. Le problème était qu’elle ne voyait que le mal chez lui, le mal qu’il y avait chez lui et qui de toute évidence avait disparu. Mais la jeune fille était trop aveuglée par la rancune pour le voir.
Le vert et argent s’allongea sur le sol et ce mis a fredonner cette musique qui envahissait les radios moldue depuis des mois.