...Et bien longtemps après [Arron]

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N’exagérons pas, le Seigneur des Ténèbres était à cent mille lieux d’égaler Arron dans sa façon d’être ! Comment ça mentir c’est mal ? Oui bon d’accord, c’est Arron qui n’avait rien du Lord à première vue mais pourtant, s’il avait attéri à Serpentard ce n’était pas sans raison. Sa froideur et sa fourberie n’ont d’égal que son physique hors du commun et Kasumi n’était pas la seule à avoir subit les foudres du vert et argent, disons qu’avec ses sautes d’humeur, difficile de savoir comment le prendre, au sens figuré du terme. Tout ça pour en revenir à cette sortie à Pré au Lard, à vrai dire Arron ne raffolait pas tant que ça de ces excursions, en première année c’est sur que c’était chouette mais à la longue et surtout en connaissant les moindres recoins du village, il y avait de quoi se lasser, c’est pourquoi il avait suivit son groupe d’amis en trainant le pas, sans se concentrer sur les mêmes centres d’intérêts que les autres, si bien qu’il était à la traine sur tout le groupe.

Pourtant quelque chose attira vivement son attention. Enfin pas quelque chose, mais bien quelqu’un, une silhouette qu’il n’avait que trop peu croiser ces derniers temps, à croire que cette cher miss Andô l’évitait de son plein gré. Faisant mine de vite s’en désintéressé, Arron quitta son groupe avec finesse, oh il trouverait bien une excuse, comme celle de l’égarement, mais l’occasion était trop belle pour la laisser lui échapper. En un rien de temps, il s’engoufra dans un petit chemin, sachant très bien qu’il arriverait forcément en face de la jeune femme, en ayant l’avantage de la surprendre et de ne lui laisser aucune issue. Et ce qu’il avait prédit arriva. Un rictus naissant sur son visage, il pouvait garder un œil sur Kasumi, qui encore par chance, se trouvait seule ici. Il laissa quelques secondes à la vert et argent pour continuer de s’enfoncer avant d’apparaitre magiquement devant elle afin de lui barrer la route.

« Tiens tiens, Andô. Avant de continuer, ôtes moi d’un doute, tu ne m’évitais pas ces derniers temps, hm ? » Le ton employé et l’air faussement interrogateur en disait long sur l’envie d’Arron de déstabiliser Kasumi, la pauvre venait de se jeter malgré elle dans la gueule du loup. « Oh, mais on dirait que ta cheville va mieux, à la bonne heure ! » Aucune sincérité, rien qu’une ironie.

« Tu m’as l’air perdu, même Pré au Lard peut être dangereux, tu devrais faire attention, on ne sait jamais qui rôde dans le coin » Tout en parlant, il s’était mit à lui tourner autour, sans avoir perdu une seule once de son sourire mauvais. L’unique danger ici ? C’était bien lui, mais rien que pour elle. Et comme à son habitude, Arron n’attendait qu’une chose, la réaction de Kasumi, qui lancerait la suite de ces retrouvailles inespérées.

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"Voyons ne va pas t'imaginer des trucs Owen, c'est juste que Poudlard est un grand établissement voilà tout"

"Toi aussi tu as remarqué ? Je pète le feu oui, et si un seul danger rôde grâce à ma super cheville réparé, je pourrai aisément fuir"

"Tu sais tu ferais mieux de rejoindre ton groupe Owen, tu dois bien avoir des obligations, moi aussi j'en ai, alors repartons veux tu, je ne joue plus

La seule chose à ne pas faire lorsque l’on commence à entrer dans le jeu d’Arron, c’est justement de ne pas y entrer. Kasumi devait le savoir à force et pourtant, à peine avait-elle ouvert la bouche pour lui répondre qu’elle venait de s’engoufrer au fin fond d’un lieu inconnu duquel elle aurait un mal fou à s’enfuir. C’est ce qui amusait tellement Arron, et qui lui mettait l’eau à la bouche quand à la suite à venir. Elle avait beau faire comme si elle n’appréhendait pas, le nippon pouvait sentir sans difficulté qu’elle aurait tout donné pour se trouver partout sauf ici et il comptait bien jouer la dessus pour la faire tomber. A trop jouer avec le feu on finit par se brûler et chacun sait que seul un phénix peut renaitre de ses cendres. Mais il la ménagerait, pas pour l’épargner mais juste pour faire durer le plaisir un peu plus longtemps, après tout ça n’aurait plus rien d’amusant s’il coupait court leur conversation, parce que tôt ou tard elle finirait par partir, et lui préférait que ce soit le plus tard possible.

« Si tu le dis, je préférais m’en assurer, j’aurais été déçu que tu refuse de me revoir après notre dernière soirée passée ensemble. » Les sous entendus étaient de mise mais Arron n’avait rien oublié de ce soir là, où il lui avait fait promettre une nuit à ses côtés. Elle devrait répondre à ses obligations un jour ou l’autre, il y comptait bien. Intérieurement toutefois il était persuadé qu’il n’aurait pas à la forcer le moment venu, il n’y avait qu’à voir le regard qu’elle lui portait quand celui-ci ne montrait pas de la peur.

« Fuir, c’est vrai que c’est un truc que tu fais à merveille, mais sois quand même prudente. » Continuant de lui tourner autour, Arron s’arrêta lorsqu’elle sembla ne plus s’amuser, enfin faut dire qu’elle n’avait pas eu l’air une seule seconde de prendre autant plaisir que lui à cette rencontre, mais qu’importe, ce qu’elle ressentait lui importait peu. Sans la quitter des yeux, il l’écouta, inclinant la tête sur le côté, quelle drôle de manière de lui fausser compagnie, elle croyait quoi là, qu’il la laisserait filer en la saluant gentiment ? Mort de rire, une Kasumi bien trop naïve.

« Contrairement à toi, je n’ai aucune obligation, après tout ce n’est pas comme si j’avais promis quoi que ce soit à quelqu’un. » Nouveau sous entendu balancer plus siniquement, il fallait qu’elle comprenne qu’elle ne s’en tirerait pas comme ça, non mais.

« Bien sur que si, tu es en plein dans la partie, prends ça comme un jeu, tu pourrais y prendre goût, et t’amuser, vois ça comme une façon de passer plus de temps avec moi, ça ne te déplais pas, avoues » A ces mots, il s’approcha et lui attrapa le poignet afin de l’attirer contre lui, un rapide mouvement et il la plaqua contre le mur, approchant son visage le plus près possible du sien.

« Je te l’ai dis Andô, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, fuis moi autant que tu veux, je finirais toujours par te rattraper, et ce au moins jusqu’à ce que tu ai payé ta dette. Et crois moi, je peux être très persuasif, alors n’essaye pas de m’arnaquer, sinon tu pourrais le regretter. » Il approcha encore plus près son visage, comme si un baiser allait être imminent mais il ne lui fit pas ce plaisir, se contentant de venir souffler au creu de son cou en maintenant son étreinte. Lorsqu’il se décida à la lâcher, il ne se priva pas de le faire un peu plus violamment, qui a dit qu’Arron avait ce côté galant qu’on retrouve chez les hommes sans convictions ? Pas lui en tout cas. Il inspira alors pleinement, affichant un visage neutre, presque sympathique comme si rien ne venait de se passer, l’art d’avoir de multiples facettes. La suite, il l’attendait avec plus d’avidité encore, moi je vous le dis, ces deux là rentreraient à Poudlard côte à côte, parce qu'à moins d'un coup de chance, elle ne pourra pas fausser compagnie à son camarade.

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Ecartons deux secondes le fait que Arron soit un enfoiré de première : ben franchement il était drôlement bien foutu ce petit emmerdeur de mes deux ! C'était ça le plus chiant dans l'affaire, Kasumi avait beau le détester, au plus profond de son être elle le trouvait complètement irrésistible : la preuve il arrivait à la manipuler et à lui faire faire ce qu'il voulait quand il le voulait alors ! Le pire c'était détester l'idée de ce faire toucher par lui et en frissonner lorsque c'était le cas. C'est précisément ce qui lui arriva lorsqu'il lui saisit le poignet, quel sale con, il faisait mal en plus ! En deux temps trois mouvements elle fut plaquer contre le mur, à une distance peu raisonnable du garçon, et apparemment le fait qu'elle lui ait dit qu'elle en avait assez de jouer ne semblait pas l'avoir satisfait. Il vociféra des paroles semblables à des menaces au creux de son oreille et un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale...quel désagréable sensation d'agréable !

"Je n'arnaque personne" Siffla-t-elle en tournant la tête pendant qu'il faisait mine qu'il allait l'embrasser avec ses lèvres trop pulpeuses et trop douces à la fois.

Certes, elle était peut-être une lâche de le fuir constamment mais franchement y a de quoi non, parce que ce type arrivait toujours à ses fins et ça faisait peur dans un certain sens. Elle le regarda reculer, un idée malsaine germant en elle...Il finirait toujours par la rattraper ? Il fallait qu'elle paye sa dette ? Ok. Levant ses mains vers le noeud de sa cape noir, elle tira dessus, faisant tomber cette dernière au sol. Elle ne quitta pas le regard de Arron, ni ne cilla lorsqu'elle dénoua sa cravate qui échoua sur sa cape, ni même lorsqu'elle défit les boutons de sa chemise. Elle ne se déroba pas non plus quand celle ci fut complètement ouverte, dévoilant son ventre plat et blanc, la forme de ses seins cachés par son soutien gorge, le creux de son nombril.

"C'était ce que tu voulais non ?" Fit-elle en montrant son corps à moitié dévêtit devant lui. Elle n'avait pas honte, non, ce n'était pas la première fois qu'on la voyait dans une tenue légère, pourtant elle frissonna lorsque le vent frais vint titiller sa peau mise à nue. "Vas-y, là y'a plus rien qui te retient non ? Tu l'as dit toi-même je ne peux pas t'échapper" Le ton était neutre, même pas agressif, ça lui était égal, peut-être qu'elle apprécierait de jouer elle aussi, ou peut-être pas mais tant pis.

Elle le jaugea du coin de l'oeil, attendant qu'il daigne faire quelque chose ou dire quelque chose, puis elle fini par soupirer et ramasser sa cravate, la remettant autour de son cou.